RÉUNIONS PUBLIQUES DU MAIRE DE GAGNY : L’EXERCICE D’AUTOSATISFACTION NE NOUS A PAS CONVAINCUS.
Ce mois de décembre a été l’occasion pour notre maire Michel Teulet d’organiser une série de réunions publiques de quartier ayant pour thème le bilan de son mandat. Les écologistes Gabiniens ont été présents à l’ensemble de ces réunions et ont interpellé la municipalité sur de nombreux sujets. Ces réunions se sont déroulées sur le même schéma.
Les salles étaient plus ou moins remplies avec une disposition toujours identique. Nous avions les conseillers municipaux installés les uns à côté des autres, silencieux, avec le maire trônant au milieu, volubile. Le public se divisait en deux, d’un côté les habitants (trop peu nombreux) intéressés par l’appel de nos édiles et de l’autre les supporters inconditionnels de Monsieur Teulet. Cette dernière catégorie dépassant souvent en nombre les citoyens « neutres ».
Madame la commissaire de police de Gagny était présente à chaque réunion pour nous faire un exposé de la situation de la ville. Puis les habitants pouvaient poser des questions. Elles ont essentiellement porté sur des problèmes de cambriolage et de circulation. L’officier de police nous a, à chaque fois, affirmé que ses services faisaient le maximum avec les moyens qui lui sont alloués. Les écologistes Gabiniens sont conscients de la difficulté du travail de la police. La sécurité doit être la préoccupation de tous, la commune de Gagny doit augmenter les moyens destinés à la prévention des actes délictueux. Une meilleure articulation police-population-services municipaux doit permettre de réduire le nombre des incivilités qui pourrissent la vie quotidienne des Gabiniennes et des gabiniens
L’intervention de 45 minutes environ de la commissaire terminée, le maire reprenait la parole pour faire l’étalage des réalisations de sa majorité depuis le début de sa mandature. Cet exercice d’autosatisfaction fastidieux de 30 minutes environ a permis à notre maire de se faire une publicité à bon compte. Cette organisation des réunions laissait à l’intervention de la population un espace étroit. Elle a su malgré tout s’en saisir pour interpeller la municipalité sur les carences de ses actions.
La vitesse excessive de certains véhicules dans les rues étroites a été à maintes reprises évoquée. Il nous a été répondu « qu’en moyenne les automobilistes respectaient les limitations ». Nous savons parfaitement que la majorité des Gabiniens ne sont pas des fous du volant et respectent le code de la route. Le problème se pose pour les excités de l’accélérateur qu’il faut calmer avant de vivre des drames. Les écologistes demandent la mise en place d’aménagements empêchant des vitesses excessives sur les axes routiers signalés par les riverains.
La question de la création d’un réseau de pistes cyclables sur la commune a été posée dans différentes réunions. La réponse a été à chaque fois la même : « Gagny n’est pas adapté au vélo ». Les bienfaits de la pratique d’une activité physique sont plébiscités par l’ensemble du corps médical. Toutes les études ont montré que les villes ayant développé les infrastructures nécessaires aux déplacements doux ont permis de redynamiser le commerce de proximité. Beaucoup de Gabiniens utilisent leur vélo pour leurs déplacements du quotidien et beaucoup d’autres aimeraient pouvoir le faire, pour peu que l’on fasse le minimum d’aménagements de sécurité et de signalisation. Les écologistes Gabiniens doutent fortement que notre maire, qui, à l’entendre, ne fait pas de vélo, soit la personne la mieux placée pour définir le degré de dénivelé impossible à franchir.
Des Gabiniens soucieux des dangers que peuvent engendrer l’installation anarchique d’antennes relais de téléphone portable près des écoles ont demandé quelles étaient les mesures que la municipalité prenait afin de limiter autant que faire se peut les nuisances. La réponse de monsieur Teulet nous a laissés pantois. Chiffre à l’appui, il a développé la théorie loufoque selon laquelle il serait préférable d’installer des antennes relais le plus près possible des écoles car les enfants y passent moins de temps que chez eux. Doit-on rappeler à notre maire que les enfants habitent près des écoles qu’ils fréquentent et que par conséquent ils passent la totalité de leur début d’existence sous un flux intense d‘ondes électromagnétiques. Il n’est aucunement question d‘empêcher le développement du téléphone portable, nous vivons tous au 21ème siècle et possédons pratiquement tous un téléphone portable. Les opérateurs peuvent, comme ils le font dans certaines villes, mutualiser leurs antennes relais. En multipliant la possibilité de relais nous pouvons baisser l’intensité du signal émis, limitant les dangers pour la population sans dégrader la qualité des communications. Les écologistes Gabiniens demandent qu’une commission municipale regroupant les opérateurs téléphoniques, les associations de riverains et de protection de l’environnement ainsi que des élu(e)s municipaux soit créée. Elle aura pour mission d’organiser la concertation et d’effectuer les relevés nécessaires afin de définir les emplacements les moins gênants des futures antennes relais, notamment avec l’arrivée de la 4G.
Notre maire n’a pas eu de mots assez durs pour fustiger les associations de protection de l’environnement qui auraient, dit- il, empêché la construction du gymnase du collège Théodore Monod. Les écologistes s’étonnent qu’une association ait le pouvoir de décider de la construction ou non d’un bâtiment collectif. Si tel était le cas, à quoi serviraient les élu(e)s Gabiniens ? En fait c’est la justice qui a empêché la construction du gymnase. Mais alors, pourquoi l’a-t-elle fait ? Pour expliquer cette gifle judiciaire monsieur Teulet nous a répondu, au cours de la réunion à l’aréna, que lors de l’enquête publique la municipalité avait bâti son projet avec des cartes obsolètes. Ce qui est pour le moins l’aveu d’une incompétence abyssale. Surtout lorsque l’on sait que les associations incriminées avaient présenté un recours gracieux auprès de la mairie avec un dossier argumenté et documenté utilisant, elles, des cartes à jour qu’elles s’étaient procurées facilement auprès des organismes compétents. La conséquence de cette incompétence a été que le projet de construction du gymnase se situait dans une Zone Naturelle d’Intérêt Écologique, Faunistique et Floristique (ZNIEFF) justifiant, pour partie, la décision de justice. Mais alors pourquoi le gymnase n’est toujours pas construit ? Le Maire de Gagny a continué dans la même veine, nous expliquant que bien qu’ayant toutes les chances de gagner en appel il avait jugé préférable d’attendre la sortie du Plan Local d’Urbanisme (PLU) de Gagny (en cours d’élaboration depuis 1995) pour commencer les travaux. Nous sommes certains que si notre maire avait eu la possibilité de gagner il n’aurait pas hésité à faire appel, ce qui aurait permis la réalisation de l’équipement tant attendu. Mais le naufrage de ce dossier ne serait pas complet sans savoir que ce gymnase aurait pu être construit depuis bien longtemps. Dès le début de cette affaire nous avons proposé que ce bâtiment indispensable soit construit sur le terrain jouxtant le collège. Le maire n’a jamais donné suite à nos propositions, il a préféré s’entêter dans un projet qui a lamentablement échoué. Voilà pourquoi 600 enfants attendent un gymnase depuis 5 ans. Tenter de dissimuler ses erreurs en accusant un autre est une technique bien connue, mais elle ne trompera personne cette fois-ci.
Le dossier qui a suscité le plus de controverses a été celui qui traite les projets de constructions sur les terrains du Montguichet situés derrière l’ensemble d’habitations « Jean Bouin ». Malgré un début de discours sur la protection de la biodiversité notre maire n’a pu cacher qu’il souhaitait qu’il y ait « des opérations d’urbanisme importantes » dans lesquelles la ville de Gagny voulait être partie prenante. Nous rappelons aux Gabiniens que le projet d’espace naturel sur les 160 hectares du Montguichet lancé par la région IDF et mis en œuvre par l’Agence des Espaces Verts (AEV) d’Ile de France est actuellement dans sa seconde phase. Les résultats de l’étude environnementale effectuée par les services de la région ont été rendus publics et révèlent une richesse biologique unique en Seine Saint Denis. Nous devons maintenant décider des aménagements que nous souhaitons voir réalisés sur le site. Les communes de Chelles et de Montfermeil, tout en étant intégrées à l’élaboration du projet, ont accepté que l’AEV en soit la seule gestionnaire. Le maire de Gagny en se portant candidat au rachat d’une partie des terrains situés sur la commune bloque le projet de création d’un vaste espace naturel. Les écologistes estiment qu’il y a déjà une densité de population suffisamment importante à Jean Bouin, son augmentation ne serait pas raisonnable. Les accès sont saturés, notamment aux heures de pointes, les écoles ne peuvent plus accueillir dignement de nouveaux élèves, la promiscuité excessive est source de conflits, nous soutenons les résidents de cet ensemble qui refusent une telle concentration. Le Plan d’Occupation des Sols (POS) est trop ancien pour permettre un développement équilibré de Gagny. Le PLU qui doit remplacer le POS est en chantier depuis 18 ans, c’est inadmissible. Les Gabiniens n’ont pas à supporter l’incurie de leurs élu(e)s. Les espaces naturels sont indispensables aux habitants des zones urbaines denses comme Gagny, les écologistes s’opposent à leur destruction. Nous avons la volonté d’ouvrir cet espace aux habitants afin qu’ils puissent profiter des bienfaits d’une nature préservée. Si les projets du maire sont de transformer le Montguichet en espace naturel pourquoi s’entête-t-il à racheter ces terrains puisque la région s’engage à le faire. Les finances de notre ville sont-elles aussi florissantes pour que les Gabiniens supportent le coût d’un projet qui peut être réalisé par la région ?
LES ÉCOLOGISTES GABINIENS ONT À CŒUR DE DÉVELOPPER UNE VILLE DYNAMIQUE DANS LAQUELLE « LE MIEUX VIVRE ENSEMBLE » SERA LE MOTEUR DE NOS ACTIONS.
VOUS VOUS RECONNAISSEZ DANS CE PROJET : REJOIGNEZ NOUS.