Schéma gaz de schiste
Le gaz de schiste est un gaz naturel issu de la sédimentation de matière organique. Le problème est posé par sa localisation (entre 2, 3 kilomètres et plus sous le sol) et son état (prisonnier de sa roche mère). Le gaz doit donc être extrait de la roche grâce à une technique de fractionnement hydraulique, consistant à envoyer sous haute pression de grandes quantités d’eau, de sable et d’agents chimiques.
L’observation de l’extraction massive du gaz de schiste débutée dès les années 2000 aux Etats-Unis permet de comprendre les enjeux environnementaux et sociaux inhérent à cette nouvelle source d’énergie. Certes, l’irruption du gaz de schiste sur le marché américain a permis à ce dernier de devenir le premier producteur de gaz (devant la Russie) et de rêver de l’indépendance énergétique en créant au passage 600 000 emplois. Mais à quel prix environnemental et humain ?
QUELS SONT LES EFFETS NEGATIFS DE L’EXTRACTION ?
Le premier effet négatif souligné par le numéro de Science et Vie de mai 2013 est la pollution des nappes phréatiques par remontée des agents chimiques utilisés dans la fracturation hydraulique à haute pression. Les agents chimiques contribuent à la pollution des nappes, mais il est surtout avéré que les boues issues de l’extraction mélangent l’ensemble des éléments dangereux du sous-sol, tel que l’uranium. Cela pose un véritable problème de traitement de ces boues qui ne peuvent être prises en charge par les stations d’épuration. Il existe aussi un risque de tremblement de terre qui a poussé le Royaume-Uni à suspendre l’extraction pendant un an et demi…
De plus, les études ne pourraient anticiper la réelle quantité de gaz emprisonnée dans les roches mères. Il serait nécessaire de forer et de fracturer la roche pour connaître le potentiel d’un territoire. Or l’histoire du sous-sol français est complexe : les roches ne sont pas uniformes sur plusieurs centaines de kilomètres à l’instar des Etats-Unis.