Conseil municipal du 28 septembre 2015 : le maire explique sa vision sur le devenir du quartier du Chénay. Triste politique d’un maire qui n’a plus l’envie de travailler pour le bien être des Gabiniennes et Gabiniens.
Nous sommes nombreux à être en colère contre les travaux qu’effectue la municipalité sur la place Tavarnelle. Face aux problèmes que rencontre ce quartier, chaussées déformées, trottoirs inutilisables, stationnant anarchique, augmentation de la délinquance et du nombre de dealeurs, le maire ne semble avoir qu’une seule réponse : bétonnage, bétonnage…
La réunion publique qui s’est tenue fut une grande déception pour les riverains. Alors qu’ils demandaient des aménagements pour redonner de la vie sur cette place (mobilier urbain, commerces, espaces verts…), afin de pouvoir réinvestir et améliorer leur cadre de vie, ils n’ont eu qu’une fin de non recevoir du maire : les travaux effectués ne servent qu’à tenter de faire baisser le « sentiment d’insécurité ».
Ces travaux se sont faits, par la seule volonté d’un maire. Pas de démocratie participative, les habitant-e-s n’ont pas été amenés à donner leur avis, aucune information en Conseil municipal, les élu-e-s n’ont jamais pu débattre du projet.
Rappelons que ce sont plus de 4 000 gabinien-es qui sont potentiellement impactés par ces travaux…
Lors du dernier Conseil municipal, j’ai donc posé une question précise au maire :
« Monsieur le maire,
Nous sommes régulièrement interpellés par les habitant-e-s du quartier du Chénay concernant leur qualité de vie.
Vous en conviendrez aisément, monsieur le Maire, ce n’est pas le quartier le plus agréable de notre ville et c’est même le plus oublié de votre politique :
– Énormes trous sur les trottoirs rendant difficiles et dangereux les déplacement des riverains
– Voitures garées n’importe comment
– Des dealers de plus en plus nombreux agissant en plein jour au vu de tous
– etc
Votre seule réponse ? Des arbres arrachés et du bétonnage, comme d’habitude…
La réunion publique mise en place fut une grande déception pour les habitants, aucune de leur demande ne fut prise en compte…
Pour la démocratie participative, on repassera… car certains habitants qui vous interpellaient en demandant d’aménager l’espace plutôt en un lieu de convivialité, de rencontres autour des commerces avec l’installation de mobiliers urbains et d’espaces verts n’ont bien évidement pas été entendus.
Ma question est claire, quelle est la vision de la majorité municipale concernant le quartier du Chenay ? »
La réponse du maire fut tristement désintéressée. D’une voix monocorde, cachant mal le fait que ce sujet ne l’intéressait pas, pire l’agaçait, il rappela dans un premier temps que pour lui, le quartier du Chesnay s’arrêtait aux pavillons, les habitant-e-s des immeubles en étaient exclus. Donc selon lui, ce grand ensemble, coincé entre la gare et la carrière Saint Pierre, était le quartier « Jean Bouin ». Il se réfère ainsi à son découpage administratif faisant fi de l’histoire de notre ville.
Ensuite, le maire a déclaré que les travaux avaient été faits « en lien avec une association environnementale » (Ah ? première nouvelle…), a appuyé sur le fait que la municipalité n’y mettrait plus un centime et que les travaux n’avait qu’un seul objectif : «Faire baisser le sentiment d’insécurité »
Pourtant, des solutions existent. Expérimentées dans d’autres villes, elles montrent chaque jours leur efficacité : Création d’une maison de quartier, conception d’espaces pour vélos, incitation fiscale à l’installation de commerces de proximité, développement social et culturel, aménagements urbains, présence policière de proximité dans une optique de prévention ou encore végétalisation des bâtiments…
Les collectivités françaises qui conçoivent des projets durables sont de plus en plus nombreuses; les bailleurs sociaux, les promoteurs, les constructeurs, les financeurs, ont de plus en plus conscience des enjeux qui se profilent. Mais à Gagny rien…
Résultat, le maire, démotivé, sans vision ni solution va dépenser des millions d’euros pour du bétonnage et de l’abattage d’arbres, sans pour autant améliorer la qualité de vie des habitant-e-s…
Aurélien Berthou
Conseiller municipal de l’opposition